Sarkis, Point de rencontre : le rêve

Point de rencontre : le rêve, 1993
Plaques de rues, ailes en tubes néon de cristal rouge de 2,20m de large, plexiglas
Quai de l'Ill - 67600 Sélestat
Première commande publique, conçue en 1991, réalisée en 1993

Sarkis

Né en 1938 à Istanbul. Il vit et travaille à Paris.

Il est venu à Paris en 1964, d’où il rayonne depuis, pour la réalisation de très nombreuses expositions en France et dans le monde. Sarkis a été appelé à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg afin d’y animer le département art de 1980 à 1991.
Sarkis imagine des mises en scène construites à partir d’histoires empruntées autant à la mémoire des lieux qu’à la sienne, puisant dans son " trésor de guerre " (collecte d’objets quotidiens, d’objets d’art et ethnographiques, d’images…), un leitmotiv qui traverse son œuvre depuis 1976. L’artiste allie dans ses installations le néon, la vidéo, la photographie, l’aquarelle et divers matériaux comme le verre, l’eau…

A propos de l’œuvre

Cette œuvre se développe sur le mur d’enceinte des anciens remparts, en bordure de l’Ill. Elle est à la fois une invitation à la promenade et un appel à la rêverie.
Les plaques de rue portent des bribes de textes, des extraits de poèmes, quelques mots propres à déclencher le rêve. Elles évoquent l’art, le voyage, l’amour, la nature telle une sorte de patrimoine culturel partagé et invitent à laisser vagabonder son imaginaire.
Les 310 plaques émaillées correspondent au nombre de rues existant à Sélestat en 1993, plus quelques unes restées vierges symbolisant l’extension future de la ville.
En face, deux ailes de néon rouge surplombent l'Ill et se reflètent dans l'eau de la rivière, comme une incitation supplémentaire au saut dans l'imaginaire.

Le choix du lieu

Le site choisi par l’artiste, bordé d’une promenade surélevée, se situe dans la zone sud de la ville. Il est délimité d’un côté par un rempart des anciennes fortifications de la ville et de l’autre par un bras de la rivière Ill sur 80 mètres de longueur environ.
L’artiste cherchait le lieu de la ville où les amoureux ont l’habitude de se rencontrer, un lieu où l’on s’envoie des messages. Ainsi métamorphosé par la présence des mots et des ailes, ce lieu cesse d'être un quai banal pour devenir le quai du rêve.