Artiste Français, vivant à Strasbourg, Nicolas Schneider crée le plus souvent à partir de petits dessins fais dans la rue, dans des espaces d’attentes tel que les aéroports, dans les trains. Cette matière de base passe ainsi par un processus de mutation via Photoshop et par diverses manipulations numériques.
Grâce à différents filtres informatiques, il déconstruit ses dessins. La technique consiste à utiliser différents procédés numériques pour atteindre une image abstraite
Quand le dossier numérique est projeté sur le papier, la matière de base a effectivement disparu en donnant une image inintelligible, laissant juste le spectre du dessin d’origine, Nicolas Schneider réalise alors minutieusement l’image à l’aquarelle.
Quand on parle d’aquarelle, on parle d’eau, de peinture à l’eau. Le phénomène de dilution matérialise le flottement, l’effondrement, la dislocation de l’image projetée. Il y a inondation, souvent “dégât des eaux ! “
Mais cette liquéfaction rivalise avec la palette monochrome de Nicolas Schneider.
Pour Sélest’art, Nicolas Schneider intervient à partir des nombreux croquis qu’il a effectué lors de longues déambulations dans Sélestat et ses environs. Les dessins viennent se poser sur les murs, comme s’ils avaient été là lorsque nous avons ré-ouvert le lieu. Datent-ils de la période d’activité industrielle ? Sont-ils les témoins d’habitations temporaires du lieu depuis sa fermeture et qui auraient échappé à toute maîtrise ? En tous cas, ils sont là, inscrits dans le champ visuel et désormais parties-prenantes de l’intimité du bâtiment.