1945 : la liberation en photographie

Photographe bien connu à Sélestat, Claude Schweitzer y a exercé son métier avec passion, à la suite de son père Emile, qui s'est installé avec sa famille à Sélestat en 1929. Lui-même avait pris la succession des établissements « LORSON Photographies » après y avoir été employé, au 13 rue Georges Clémenceau, adresse du studio photographique jusqu’à la fin de l’activité en 1995.

Photographes attitrés de nombreuses familles Sélestadiennes, Emile et Claude Schweitzer ont tiré le portrait à bon nombre d’entre eux, immortalisant sur papier glacé, tous les moments importants de leurs vies : cérémonies de mariages, portrait d’enfants, sacrements religieux, photos d‘identité.

A côté de cette activité consacrée aux vies privées, les photographes ont réalisé une multitude de reportages lors de cérémonies officielles ou d’évènements publics.

Parmi les centaines de clichés confiés aux Archives municipales, les plus marquants sont sans aucun doute ceux qui ont saisi les moments tragiques et très émouvants de la Libération de Sélestat. Ces instantanés permettent de conserver la mémoire de ces journées, mettant en scène les libérateurs, la population et présentant l’état de certains quartiers de la ville après les combats.

En 2014, lors de l’exposition consacrée au 70ème anniversaire de la Libération, Claude Schweitzer s’est  souvenu avec émotion des circonstances de ce reportage hors norme : il avait 10 ans et grâce à un passeport qui leur permettait de circuler partout en ville, il avait assisté son père Emile qui effectuait les photos.

Le reportage qui dura plusieurs jours, fut perturbé par les dégâts causés en ville, le pont de l’Ill ayant été partiellement démoli, rendant ainsi la progression vers l’Est difficile.

Durant le reportage qui s’est fait exclusivement à vélo, le jeune Claude avait un rôle crucial, celui de surveiller la valise installée sur son vélo et remplie des plaques de verre nécessaire aux prises de vue.

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