Gaël Davrinche, Erasme de Rotterdam

Erasme de Rotterdam, 2009
D’après Quinten Metsijs post 1510 et Holbein env 1523.
Technique mixte sur toile
180 x 160 cm
Acquisition en 2009, suite à la biennale Sélest'art "Le bizarre, l'étrange et l'incongru"

Gaël Davrinche

Né en en 1971 à Saint-Mandé. Vit et travaille à Montreuil.

Jeune talent de la scène française, Gaël Davrinche emprunte aux chefs-d'oeuvres de la peinture classique avec une formidable liberté picturale. Partant de la représentation primaire à laquelle les enfants ont accès - chez le jeune enfant la perception de l'espace ne dépasse pas ses limites corporelles bras ouverts -, ses grands formats sont en étroite relation avec cette notion de perception de l'espace, ramenée à sa propre échelle.

"La référence à l’enfance est partout dans mes tableaux, plus ou moins directe. L’enfant autodidacte qui s’initie à l’art et " recopie " les grands maîtres de notre histoire de l’art occidentale." Gaël Davrinche

A propos de l'oeuvre

Pour la biennale d’art contemporain de Sélestat en 2009, Gaël Davrinche a souhaité réaliser une série de portraits peints de contemporains de Beatus Rhenanus à travers l’Europe. Ses recherches picturales se sont donc tournées vers des peintres célèbres de la fin du 15e  et début du 16e siècle.

Entre humour irrévérencieux et admiration pour les œuvres choisies, l’artiste brosse et cabosse des personnalités incontournables de l’époque : Calvin, Philipp Melanchthon, Martin Luther et sa femme Katharina von Bora, Dürer par lui-même, Erasme de Rotterdam, Guillaume Budé, Ludwig Graf Lewenstein, Raphaël par lui-même, le pape Jules II alors en activité, etc, etc…

L’artiste souhaite donner au spectateur une double lecture en image, de l’époque à laquelle vivait Beatus Rhenanus d’une part, mais aussi de la distance qui nous sépare de cette époque par les libertés picturales aujourd’hui acquises.

Le choix du lieu

Aujourd'hui sur châssis, l’œuvre était suspendue librement au sein de la Bibliothèque Humaniste lors de la biennale en 2009, comme les incunables de l’époque fraîchement imprimés en phase de séchage, qui constituent aujourd’hui le trésor de la bibliothèque. En réponse au travail de Beatus Rhenanus qui annotait dans les marges une multitude de corrections, Gaël Davrinche avait choisi de rendre visible le processus de création et d’élaboration opératif du tableau par les palettes et mélanges de couleurs qui habillent le pourtour de l’image.

Aujourd'hui, le tableau est présenté sur châssis.

Attention

Dans le cadre des travaux de la Nouvelle Bibliothèque Humaniste, l'oeuvre sera déplacée et ne sera plus accessible.