Porte de Strasbourg

Construction de la Porte de Strasbourg

Des trois portes qui constituaient l'enceinte Vauban, la porte de Strasbourg est l'unique vestige. L'enceinte Vauban est construite de 1675 à 1691 sous la direction de Jacques Tarade, élève de Vauban. Tarade est relayé en 1679 par Nicolas Delacour.

Le 26 août 1679, le ministre Louvois est en visite à Sélestat. Il assiste à la pose de la 1ère pierre de la porte de Strasbourg. Une caissette de plomb contenant monnaies et médailles et procès verbal de la cérémonie scellée sous le jambage gauche.

L'enceinte Vauban à partir de 1874 est démantelée. Avec la porte de Strasbourg subsistent également les bastions des capucins et des suédois ainsi que la courtine qui les relie.

Une porte royale

L'architecture et le décor de la porte sont typiques du style militaire de l'époque de Louis XIV.

 

Le fronton, surmonté d'une grenade, est orné des armoiries de Sélestat. En son centre, à l'intérieur du cartouche, figure le lion de Sélestat encadré par une branche de laurier et de chêne. Sous le lion, on distingue l'archange Saint Michel terrassant le dragon. Saint Michel est le chef de la milice céleste et le patron des gens d'armes et des soldats.

 

De part et d'autre du cartouche on reconnait le soleil de Louis XIV ainsi que son monogramme.

 

Entre rainures dans lesquelles se logeaient autrefois les bras du pont-levis, un vaste trumeau est décoré des attributs militaires : étendards, casques, armes...

 

Depuis le 11 novembre 1920, au centre du trumeau trône le buste de la République sculpté par Sichler. Il a été remplacé celui de Louis XIV disparu à la Révolution.

Hommage au commandant Schweisguth

Le passage sous la porte de Strasbourg est aujourd'hui muré. Une plaque en l'honneur du commandant Schweisguth y a été apposée en 1919. Le nom de cet homme est associé au siège soutenu par les Bavarois et qu'ont subi les Sélestadiens en 1814.

 

Le 19 septembre 1813, Schweisguth devient commandant de la place d'armes de Sélestat. La place de Sélestat est investie moins de trois mois après l'arrivée à Sélestat du nouveau commandant le 5 janvier 1814. Les Bavarois sont en effet aux trousses des armées napoléoniennes en déroute suite à la campagne de Russie. A la tête de l'armée bavaroise se trouve le général Von Pappenheim. La ville est bombardée dans la nuit du 29 au 30 janvier. Pas moins de 60 bombes, 240 obus et 120 boulets tombent sur la ville. Près de 22 maisons flambent.

 

A Sélestat, une avenue porte le nom du célèbre commandant. Il a également laissé son nom à la caserne puis au lycée professionnel et au CFA de Sélestat.

 

 

Pour aller plus loin, consultez également les documents suivants :

 

- Dossier d'inventaire sur les fortifications réalisé par le Service de l'Inventaire du Patrimoine de la Région

- Articles parus dans les annuaires des Amis de la Bibliothèque Humaniste

Vidéo de présentation

Porte de Strasbourg

Bon à savoir

L'édifice n'est pas accessible au public.

Les dates clés

1679-1681 : Construction de la Porte de Strasbourg

1874 : Démantèlement d'une grande partie de l'enceinte Vauban

1934 : Inscription de la Porte de Strasbourg au titre des Monuments Historiques