À l’instar de sa première œuvre transformant la maison familiale en un musée ouvert au public, Jeremy Deller n’a eu de cesse d’explorer la façon dont notre histoire est déterminée par la culture de masse et célébrer en cette dernière ce qui nous est commun. Après l’élaboration de l’incroyable archive du folklore traditionnel et contemporain (Folk Archive, 1999-2005, avec Alan Kane), Jeremy Deller a conçu une Procession à Manchester (2009) et a traversé les Etats-Unis avec une voiture détruite par une bombe en Irak (It Is What It Is : Conversations About Iraq, 2009). Depuis sa création, I Love Melancholy fait à chaque fois l’objet d’une mise en forme pour un lieu spécifique. L’année dernière, pour sa rétrospective à la Hayward Gallery, des performers se succédaient tout au long de la durée de l’exposition pour s’allonger sur un canapé au pied de la peinture murale et lire ou être simplement mélancolique. En 2002, lors d’une exposition à Los Angeles, l’œuvre, une simple peinture murale, était voisine d’œuvres comme Veteran’s day parade, un diaporama d’une parade de vétérans dans la Vallée de la Mort ; la musique des Kinks ; et surtout The History of the World (1998, Collection Tate), une histoire musicale de notre culture et notamment des ramifications qui unissent les fanfares minières et la musique Acid House.
Julien Fronsacq
I love Melancholy, 1995
Peinture murale, dimensions variables
Courtesy de l’artiste et de la Galerie Art:Concept, Paris
Veteran’s Day Parade. La Fin de l’Empire, 2002
Vidéo, couleur, son, 14’18’’
Collection Frac des Pays de la Loire, Carquefou
Les œuvres sont visibles au Caveau Sainte-Barbe et sur le mur situé à gauche de la terrasse du Bazook café - Accès par la rue du Marteau