Troupes et bâtiments militaires

La ville de Sélestat a été marquée par une forte présence militaire au fil des siècles. Des bâtiments militaires ou publics, encore debout aujourd’hui, permettent de restituer cette importante histoire militaire.

La caserne Schweisguth, initialement appelée König-Karl-Kaserne, fut renommée après l’armistice de 1918 en hommage à François Charles Schweisguth, défenseur de la ville en 1814. Avant de devenir un lycée en 1990, cet imposant bâtiment militaire accueillit de 1880 jusqu’en 1940 une succession de bataillons et permit à la ville de Sélestat d’affirmer sa présence militaire parmi les autres villes alsaciennes. Les hommes y faisaient leur service militaire d’une durée de 2 ans.

Les nombreuses photographies déposées par Madame Jeannette Moerel, dans le cadre des archives privées, montrent des jeunes hommes appelés à servir leur pays.

Des cartes postales et reproduction de lithographies constitue le don effectué par Monsieur Siegel (vérifier le prénom dans le fonds)

Pendant les guerres, certains bâtiments ont été transformés en hôpital militaire de fortune. Ce fut le cas de la caserne Schweisguth pendant la Seconde Guerre Mondiale, ou encore de l’Ecole Normale, actuellement l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education (INSPE), qui fut mobilisé pour soigner les blessés de la Première Guerre Mondiale jusqu’en 1919.

Les archives privées permettent de raconter l’histoire de ces bâtiments mais aussi de certaines constructions qui n’existent plus telles qu’elles étaient à l’époque. Si les sélestadiens peuvent encore admirer les vestiges d’une partie des remparts édifiés entre 1675 et 1691 par Jacques Tarade sur ordre de Louis XIV, ce n’est plus le cas des anciennes casernes du Fischerbach dans le quartier de la cavalerie, qui ont été très touchées par les bombardements de l’artillerie prussienne en 1870, et définitivement détruites en 1881.

C’est grâce au don de Monsieur Siegel, passionné par les conflits militaires et récoltant méticuleusement des informations, que l’histoire de ces édifices peut perdurer. 

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